Au cœur de cet article, nous souhaitons apporter une information claire et précise concernant la personne handicapée au travail. Dans l’inconscient collectif, le comportement discriminatoire ou la compassion à l’égard de ses travailleurs est souvent la norme.
Or, le travailleur handicapé est une personne comme les autres. D’une part, elle ne sera pas embauchée pour son handicap mais bel et bien pour ses compétences et l’équilibre voire le progrès qu’elle peut apporter à une entreprise du secteur privé.
L’AGEFIPH est donc là pour soutenir ce public spécifique qui doit redoubler d’effort pour s’insérer professionnellement dans le monde du travail.
Premier jugement de valeur : la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) priorise l’ouverture de postes dans le monde de l’entreprise
C’est un constat général qui est affirmé par beaucoup de personnes pas très informées sur le sujet. Des cas similaires sont souvent considérés sur la même échelle comme la parité homme-femme ou l’insertion des jeunes diplômés issues des quartiers sensibles.
En effet, le simple dispositif de facilité d’accès à l’emploi n’est pas la norme. De plus, toutes les entreprises ne sont pas conciliantes à le mettre en place.
En fait, le raisonnement va plus loin. Car, aujourd’hui, le chômage explose. Et les places sont difficiles à prendre. En faisant de simple recherche sur le site de Pôle Emploi avec la mention handicapé, vous pouvez vite vous apercevoir que les offres sont rares et pas si intéressantes que cela.
Or, on a vite fait de trier les travailleurs handicapés sur un volet en s’arrêtant brusquement à leur état de santé physique ou mental. Cependant, cette niche de personnes présentes sur le marché de l’emploi est comme tout le monde. Il existe des ingénieurs, des cadres ainsi que des employés et des ouvriers.
Donc, il est certain qu’en partant de ce postulat, la personne handicapée peut déjà être discriminée à l’embauche.
L’employeur et le postulant handicapé dans les négociations à l’embauche
C’est un sujet assez complexe dans le cas où l’employeur propose un poste à pourvoir où tous les candidats sont traités sur le même pied d’égalité. A moins d’avoir un Curriculum Vitae béton ou être le nouveau geek en la matière, le chef d’entreprise raisonne toujours en observant les à côtés. Car certes, les entreprises dans l’ère économique dans laquelle nous vivons cherche le profit avant tout.
Ainsi, un employeur en poussant le raisonnement peut certes être conciliant. Néanmoins, il défend avant tout les intérêts de sa société. Du coup, il sera amené à réfléchir sur les questions de transport pour personnes à mobilité réduite. Mais aussi sur les aménagements qu’il doit effectivement concéder en facilitant l’accès à l’emploi pour personne handicapé.
Bien que les sanitaires à cet effet soient prévus par la législation, il doit aussi se pencher sur d’autres interrogations comme l’aménagement du temps de travail en fonction des rendez-vous médicaux de son employé.
Des aides à l’embauche devenues minimes pour les patrons
Toutes ces pistes constituent des freins à l’embauche. Fort heureusement, il existe des agences d’intérims spécialisées dans l’embauche pour handicapé. Si ce pas vers l’accès au marché du travail constitue un effort considérable, toutes les filières ne sont pas référencées.
Concernant les aides qu’un employeur peut bénéficier pour l’embauche d’un travailleur handicapé, elles ne sont plus à ce jour aussi alléchantes qu’auparavant. Dans un premier temps, c’est à l’employeur d’en faire la demande. Ensuite, ce plafond de maximum 3000 euros est prévu pour l’aménagement du poste de travail de l’employé.
Tout cela pour conclure que les subventions ne profitent plus tellement à la trésorerie entrepreneuriale. Dans les faits, cela signifie que la personne handicapée doit surpasser en compétences ses concurrents pour pourvoir un poste.
Il existe toujours des cas exceptionnels comme l’ascension de Franck Vialle, une personne tétraplégique qui a réussi à monter le premier réseau français de transport pour les handicapés. Des efforts surhumains pour créer une structure qui aujourd’hui dispose de presque 100 agences en France.
Hormis, la perle rare, le travailleur handicapé subit les a priori et dispose à échelle égale avec un autre demandeur d’emploi de moins de chances à l’embauche.
C’est donc dans cet esprit que les associations comme l’AGEPHIP agissent pour le progrès social de ces personnes.